Les ensembles musicaux canadiens nouent des relations inestimables au Chamberfest

Par Jamie Parker

C’était en 1999. J’étais au Mayflower Pub sur la rue Elgin à Ottawa, partageant quelques verres d’après-concert avec d’autres musiciens. Je me suis retrouvé assis en face d’un bénévole du Chamberfest. Nous nous sommes tout de suite entendus. Je ne savais pas que cette bénévole, Mim Pearse, allait devenir ma future épouse.

Ce moment est ce qui rend Chamberfest si spécial pour moi. C’est aussi la raison pour laquelle ce festival de musique canadien reste, après tant d’années, mon événement préféré dans son genre. J’ai demandé Mim en mariage un an plus tard, au Chamberfest.

Des souvenirs en tant que pianiste de tournée

Mon ensemble de chambre, le Gryphon Trio, qui a remporté trois JUNO, est presque aussi vieux que le Chamberfest lui-même. J’ai participé au deuxième festival en tant que pianiste solo, et le Gryphon Trio s’est produit au troisième Chamberfest ; nous avons donc grandi avec l’organisation. Elle a occupé une place importante dans ma vie professionnelle. Certaines des personnes que nous avons rencontrées à Ottawa grâce au festival sont devenues des amis proches, ainsi que des donateurs et des partisans du Gryphon Trio. Après avoir parcouru le monde pendant 29 ans en tant que soliste et pianiste de chambre, le Chamberfest représente certains des lieux, des relations et des publics les plus importants de ma vie.

Le festival a beaucoup changé depuis les premières années. Il a connu une croissance énorme et stupéfiante, passant d’une poignée de concerts à environ 120 à son apogée. Une croissance aussi rapide pour un festival de musique canadien était difficile à suivre pour une seule personne.

Après l’arrivée de Roman Borys au poste de directeur artistique, Annalee Patipatanakoon et moi-même sommes devenues conseillères artistiques, et nous avons pu contribuer à la programmation en plus de maintenir le cap. Pour la première fois, nous avons pu élargir le personnel du festival. La croissance de Chamberfest va au-delà des contributions individuelles – nous sommes là pour le temps que nous avons, dans le rôle que nous avons, mais l’espoir est que l’organisation nous survive.

COVID-19 a absolument dévasté la scène musicale canadienne et les arts de la scène en général. Quand on est un artiste de la scène, les tournées nous manquent parce que c’est une grande partie de nous et quelque chose que nous aimons faire – quelque chose pour lequel nous avons été mis ici. Se produire sur scène peut être à la fois profondément fatigant, mais aussi revigorant et joyeux. Les musiciens que j’ai rencontrés grâce au Chamberfest comprennent profondément que ce que nous faisons est important, vital. Nous ne sommes pas là pour gagner des prix JUNO. Nous sommes là pour partager la musique pour le reste de notre vie.

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Jamie Parker est un pianiste de concert et un musicien de chambre acclamé par la critique. Il est le pianiste de tournée de l’ensemble de chambre canadien Gryphon Trio et a reçu trois prix d’enregistrement JUNO avec ce groupe. Il est actuellement titulaire de la chaire Rupert E. Edwards en interprétation du piano à la faculté de musique de l’Université de Toronto.